Le Petit Salon

Mona entre donc dans le petit salon. Elle désigne le canapé à Frank.

" Installe-toi. "

Elle va ensuite sonner la petite clochette pour appeller les servantes.

Frank va donc s'installer sur le canapé qui lui est désigné. Il ré-ajuste un peu sa cravate, et regarde autour de lui.

Mona prend un livre qui traîne sur le canapé et y insère un marque page puis le pose sur la table basse. Elle s'installe dans le canapé en face de lui.

" Je suis désolée de ne pas avoir appelé, je ne pensais pas que quelqu'un débarquerait ici. "

Frank fait "non" de la tête.

" Ce n'est pas grave. Je ne m'attendai pas à te voir ici, à vrai dire. Je ne pensais pas non plus que mon enquête m’emmènerait jusqu'ici. "

Belfort reste debout, il surveille alors la porte.

Deux femmes arrivent alors, habillée en tenue de soubrette. Soubrette normale, pas en soubrette Playboy.

" Mademoiselle. "

" Pourriez vous rassembler toutes les succubes présentes ? "

Elle désigne Frank.

" Mon collègue Frank enquête sur la disparition de succubes à Heaven Harbor et son enquête l'a mené ici. Il veut s'assurer qu'elles sont en bonne santé. "

Frank fait un signe de tête aux deux femmes.

" Mesdames. "

" Très bien, mademoiselle Sherman. "

Les deux soubrettes repartent, sans dire un mot à Frank.

Belfort, de son côté, se dirige vers la table pour la regarder. Il a toujours son arme en main, canon dirigé vers la porte.

Frank regarde autour de lui, puis il regarde Mona.

" Alvina est enceinte. Je pense quitter Heaven Harbor quand je serai de retour, trouver un endroit plus calme pour continuer notre vie. "

" Oh, félicitations ! Oui, je pense que ce serait mieux... Cette ville est vraiment pourrie. "

" En effet. C'est ma dernière enquête, je rentre et je pars. "

Il baisse les yeux puis les relève.

" Tu devrais quitter la ville toi aussi, ou du moins, ne pas y retourner. "

" Oh mais je dois y retourner. J'ai quelque chose à faire de très important. "

" Est-ce que c'est à propos de la Reine ? Je ne pense pas que cela soit une si bonne idée, tu sais. "

Les femmes de maison arrivent alors avec les succubes. C'est à dire Ambroise, elles même et Ivy.

Ivy croise les bras.

" J'espère que ce ne sera pas long, j'ai des choses à faire. "

Mona hausse seulement les épaules quand Frank parle de la reine, puis elle désigne les succubes.

" Tu vois ? Toutes en bonne santé. "

" En effet. "

Dit Frank en regardant les personnes, puis il regarde de nouveau Mona.

" Comment comptez-vous rentrer à Heaven Harbor ? "

Ambroise regarde Frank.

" Comme des citoyens normaux, je suppose. "

Il marque une pause.

" Comment vous avez fait pour trouver cet endroit ? "

Il regarde le golem.

" C'est la nouvelle recrue de Metropolis ? "

" Comme des citoyens normaux donc en prenant l'avion ? "

Demande Frank. Il répond ensuite à la première question.

" J'ai fait mon travail de détective. "

Puis il regarde Belfort et ajoute.

" Non, il s'agit de Belfort, le propriétaire du bar à Heaven Harbor dans lequel se trouve un passage de vortex qui menait jusqu'au Brésil. Belfort, voici Ambroise, un compagnon de Mona qui a manqué de nous tuer lors d'une enquête précédente. "

Mona regarde Frank et Ambroise et écoute juste la conversation parce qu'elle n'a rien à ajouter pour l'instant.

Belfort regarde Ambroise et ne dit rien.

Ambroise regarde Mona et Frank.

" Est ce que l'on part maintenant ? "

" J'aimerai utiliser un téléphone pour passer un coup de fil, avant, si ça ne vous dérange pas. "

" Je ne sais pas si'il y en a un quelque part ici. "

" Vraiment ? Qui n'a pas de téléphone de nos jours ? "

Il se passe la main sur le menton, puis regarde Ambroise, Ivy et les deux servantes.

" Pourriez-vous me dire ce que Malone fait avec les gens qu'il héberge, comme vous, par exemple ? Je veux m'assurer qu'aucune autre personne de votre espèce ne sera embarquée de Heaven Harbor sans son consentement et surtout, qu'il ne leur arrive rien de grave. "

Ambroise souffle du nez.

" Moi, rien, je cherchais juste Mona. "

Ivy hausse un sourcil.

" Malone ne fait rien de particulier, nous sommes juste... là. Il nous héberge, nous nourrit et c'est tout. Et effectivement, il n'y a pas de téléphone. "

Les servantes hochent la tête.